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Mondiaux 2025 : Salya LEFOULON représentera la France en K1

01/07/2025
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Salya LEFOULON sélectionnée en équipe de France pour les Mondiaux 2025 de canoë-kayak à Milan sur la distance olympique du K1 500m

Lundi 30 juin 2025, la bonne nouvelle est tombée : Salya LEFOULON a obtenu sa sélection pour les Championnats du Monde sur la distance Olympique du K1 500m !
C’est une vraie preuve de confiance de la Fédération Française (FFCK) dans le potentiel de la Mantaise. La stratégie nationale est de l’aligner en monoplace afin d’élever son niveau individuel en la confrontant aux meilleures mondiales.
Elle sera donc à Milan avec le collectif France du 20 au 24 août 2025.
Avant cela, le stage de préparation final à Vaires-sur-Marne est prévu du 4 au 14 août pour parfaire les derniers réglages des kayakistes tricolores.

À quelques jours des championnats de France de canoë-kayak qui auront lieu à Libourne (33) du 9 au 13 juillet, la jeune Mantaise Salya LEFOULON nous retrace le bilan de son début de saison et nous présente ses objectifs pour cette année et les années à venir.
Retrouvons son interview, réalisée juste avant d’apprendre sa sélection officielle aux Mondiaux de Milan :

La saison 2025 marquera un tournant dans ta carrière sportive avec ta première sélection en équipe de France sénior et ta participation aux coupes du Monde de Szeged et de Poznan puis aux championnats d’Europe de Racice. Quel est le bilan de tes performances depuis le mois de mars ?
S.L. : Je suis satisfaite de ma progression cet hiver. J’ai commencé la saison par une 15e place aux championnats d’Espagne sur 5000m. C’était ma première course en senior, et surtout ma première course avec cette densité. J’étais contente de m’exprimer à ce niveau.
Quand je suis rentrée en France pour les championnats de fond, j’ai fait de belles courses, que ce soit en monoplace (K1), biplace (K2) ou quadriplace (K4), où j’étais à l’offensive dans toutes les épreuves. Il m’a manqué un peu d’engagement sur le sprint final pour pouvoir gagner.
Ensuite, je fais 4e des sélections équipe de France. Jusqu’à présent, ma meilleure place c’était 9e en 2023. J’étais vraiment contente de faire des courses à ce niveau et de pouvoir intégrer pour la première fois l’équipe de France senior. J’étais alignée en coupe du monde en K4 et K2 à Szeged (Hongrie) et en K2 et K1 à Poznan (Pologne).
Nous terminons 10e en K4 à Szeged, performance très satisfaisante et encourageante pour notre première sortie avec peu de préparation. En K2, associée à Pauline FRESLON d’Angers, nous progressons à chaque course pour nous rapprocher des meilleures mais il nous manque encore du temps de navigation commune. En K1, je pense continuer ma progression en abaissant mon meilleur temps aux alentours de 1’56. Ma contre-performance des championnats d’Europe n’entache pas ma motivation pour atteindre cet objectif.

Ta préparation hivernale à Séville en Espagne a visiblement été bénéfique puisque tu as véritablement éclos au printemps avec ta 2e place aux championnats de France de fond et ta 4e place aux sélections équipe de France du début mai. Quel enseignement tires-tu de ce séjour au sud ?
S.L. : J’ai passé 4 mois à Séville, au sein de l’équipe espagnole kayak dames U23. Nous étions une quinzaine de filles sur l’eau : il y avait de l’émulation à chaque séance. Ce qui nous a toutes tirées vers le haut et permis de progresser.
C’était la première fois où je me concentrais à 100 % sur le kayak pendant une période aussi longue. J’ai donc augmenté mon volume d’entraînement et optimisé ma récupération. Le plan d’entraînement était différent de ce que l’on fait en France avec plus de séances d’intensité. C’était vraiment une bonne expérience sportive et humaine.

Nous sommes à mi-saison, comment envisages-tu la suite des compétitions avec les championnats de France à Libourne en juillet et les championnats du Monde en août à Milan ? Quels sont tes objectifs pour la fin de l’année ?
S.L. : Les championnats de France sont dans 2 semaines, j’ai envie d’effectuer de bonnes courses en monoplace et d’aller chercher des records personnels. La course sera dense car il y aura des Néerlandaises médaillées en Coupe du Monde et une athlète olympienne de l’équipe des réfugiés.
Cela fera un bon repère international, je vais essayer de me rapprocher au maximum de toutes ces concurrentes.
J’ai aussi envie d’aller chercher des médailles sur les équipages avec mes équipières de club, dont notamment ma sœur, Loulia. Nous sommes sur tous les podiums K2 et K4 depuis 2021, et nous voulons poursuivre sur cette lancée.
Ensuite, en fonction du programme, ce sera la préparation finale pour les championnats du Monde fin août. À défaut, je continuerai l’entraînement tout l’été pour travailler mes points faibles.

Les années post-olympiques sont toujours particulières avec des athlètes qui mettent un terme à leur carrière et d’autres qui lèvent le pied. Comment te situes-tu dans cet environnement ?
S.L. : Je savais que la qualification pour les Jeux de Paris allait être difficile : je n’avais pas encore le niveau. Je me fixais Los Angeles 2028 comme objectif. Je savais qu’après les Jeux de Paris, les filles (françaises et étrangères) allaient couper pour une période. Je me suis dit que c’était une opportunité de me rapprocher d’elles.

Les championnats du Monde 2025 de Milan en août sont une première étape, quels sont tes projets pour les années à venir ?
S.L. : L’objectif est d’encore progresser en monoplace, il me manque 5 secondes pour pouvoir jouer avec les meilleures.
Pour pouvoir aller chercher la qualification olympique, il nous faudra être performantes aux championnats du Monde 2027 : figurer dans les 6 premières en K2, les 8 premières en K4 ou les 10 premières en K1.
Nous ne connaissons pas quelle embarcation sera alignée, mais dans tous les cas, il nous faut améliorer notre niveau individuel pour faire progresser le collectif et les équipages. Le quatre places (K4) est l’embarcation qui peut qualifier le plus de personnes. J’espère que la priorité sera mise sur ce bateau.

Tu es maintenant diplômée en kinésithérapie et tu habites à Vaires-sur-Marne (77) pour t’entraîner au Pôle Fédéral avec d’autres membres de l’équipe de France. Comment arrives-tu à concilier ton activité professionnelle avec ta préparation de haut-niveau ? Quelles sont les aides dont tu bénéficies pour mener à bien ce double projet ?
S.L. : Je suis kinésithérapeute remplaçante en exercice libéral. J’ai la chance de pouvoir m’organiser comme je le veux. J’ai travaillé 3 mois au début de l’année en faisant de gros horaires pour économiser et pouvoir partir en Espagne.
Quand je suis rentrée en France, j’ai travaillé à mi-temps pour pouvoir optimiser mon entraînement. J’ai de la chance en plus d’être aidée par le Conseil départemental des Yvelines, la ville de Mantes-la-Jolie et mon club, l’AS Mantaise. Mes parents nous apportent aussi une aide précieuse à ma sœur et moi.
Tout ceci me permet de pouvoir continuer à m’entraîner dans de bonnes conditions et ainsi d’atteindre mes objectifs.
Mon travail m’est aussi indispensable pour garder un équilibre entre ma vie sociale, professionnelle et sportive. L’objectif serait d’être détachée un peu plus pour optimiser mon entraînement et la récupération.

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